L'arbitrage de la Ligue 1 en questions
Le PSG du Colombien Mario Yepes ne sait plus où donner de la tête, après les décisions défavorables subies face à Sochaux (2-3) et Marseille (1-3). Paranoïa ou lucidité ? Victime ou cobaye ? Ce qui est sûr en revanche, c’est que le corps arbitral français a décidé de faire bouger le quotidien du championnat de France.
« Jusqu'ici, on faisait de la prévention. Maintenant on tente d'être plus rigoureux. Ce sont des consignes qui ont été lancées. La prévention en elle-même ne suffit pas, il faut prendre des sanctions. » Les propos de Marc Batta, directeur technique national de l’arbitrage, sont clairs et sans appel : le grand « nettoyage des surfaces de réparation » est lancé, et cela ne fait bien évidemment pas le bonheur de tout le monde.
Pour ce faire, la répression se muscle de plus en plus. Un nouveau barème des sanctions a été publié par la FFF pour cette saison 2006/2007, où les fautes d’antijeu et les propos grossiers valent deux matches de suspension ferme. De même, un geste obscène sur le terrain est passible de trois matchs de suspension ferme, quatre si il est adressé à un officiel quel qu’il soit.
Le Paris Saint-Germain est le premier à payer concrètement l’addition de la tolérance zéro prônée par le corps arbitral. Malgré le fait que les fautes de Mario Yepes soient réelles, il est compréhensible que quatre penaltys sifflés en deux journées de championnat consécutives puissent légitimement faire grincer les dents. Si les nouvelles directives des arbitres de l’Hexagone nécessitaient un coup d’éclat pour marquer les esprits, il ne fait aucun doute que le PSG apparaît comme le client idéal, vu sa surexposition médiatique. Mais les faits reprochés au club de la capitale sont loin d’être une exception culturelle parisienne.
Le football est-il encore un sport de contacts ?
Tony Chapron, qui officiait lors du désormais fameux Sochaux-PSG, fait partie de la nouvelle génération d’arbitres qui entend bien appliquer les règles à la virgule près : "C'est incompréhensible, car il (Yepes) a recommencé alors que j'avais déjà sifflé un penalty. Et si je vais au bout des choses, je vous dis que j'aurais même pu siffler un troisième penalty sur une autre action". Beaucoup d’observateurs du football craignent que le football ne devienne comme le basket, avec des fautes au moindre contact et des pénalités à n’en plus finir. De plus, la surabondance de penaltys fausserait encore un peu plus la crédibilité du Challenge de l’offensive, instauré cette année par Michel Hidalgo. Des buts oui, mais pas n’importe comment
Le football moderne va si vite que le rôle de l’arbitre a rarement été aussi compliqué. Personne ne souhaite voir des matchs de football salis par des fautes inutiles. Mais qui souhaite assister à des oppositions sans duel physique, sans engagement, sans saveur ? Toujours est-il que la gestion des pénalités doit être uniformisée au niveau du championnat de France, pour éviter les cas particuliers.
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Et vous qu'en pensez vous ?!
